Les

palestiniens

de Jérusalem

 

Jérusalem est une ville-frontière, revendiquée comme capitale à la fois par les Palestiniens et par les Israéliens. Les Palestiniens tentent d’entretenir une action de résistance dans sa partie Est occupée par Israël depuis 1967, sous la direction d’un homme politique palestinien, Fayçal Husseini. Ce livre démontre que les Palestiniens participent au processus de transformation de Jérusalem-Est. Au-delà de l’image d’une société décomposée, il révèle une société dynamique qui a su s’autogérer sous l’impulsion de son leader…

Les palestiniens de Jérusalem l'action de Fayçal Husseini May Maalouf Monneau

Sommaire

Les palestiniens de Jérusalem l'action de Fayçal Husseini May Maalouf Monneau
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Introduction Générale 

La ville de Jérusalem, notamment sa partie Est que nous analysons ici, est une ville spécifique dans la mesure où elle est revendiquée comme capitale à la fois par les Palestiniens et par les Israéliens. Certes, Israël a cherché à l’inclure dans son espace territorial depuis son occupation en 1967, mais cel acte n’a pas été reconnu par les Palestiniens qui la revendiquent comme la capitale de leur futur Etat. Jérusalem-Est demeure donc un espace qui, jusqu’à nos jours, ne rentre dans aucune définition nationale définitive. C’est une ville-frontière, ou ville disputée, dans laquelle les deux communautés, palestinienne et israélienne, se disputent le contrôle de l’espace.

Le vocable « frontière » a de nombreuses acceptions. Par le concept de ville-frontière, que nous empruntons à Joël Kotek? et que nous employons à différentes reprises dans cet ouvrage. nous entendons « toute ville (ou région) non seulement polarisée sur une base ethmique ou idéologique, mais surtout disputée parce qu’elle est située à la chamière d’ensembles ethniques ou idéologiques ». L’idée de contestation est ainsi au cour de la notion de ville-frontière. Par conséquent, ce concept ne se recoupe pas totalement avec les notions de ville frontalière, multiethnique, pluriethnique ou encore multiculturelle. Une ville frontalière ou multiethnique n’est pas toujours frontière, car elle n’est pas forcément disputée et sa souveraincé n’est pas contestée. La ville de Jérusalem rentre parfaitement dans le cas de figure de la ville-frontière. car étant « un territoire pour deux rêves »*, deux nations opposées la convoitent.

En effet, lorsqu’en juin 1967, Israël occupe Jérusalem-Est, il procède à une transformation totale de la ville, aussi bien sur le plan territorial que juridique et administratif. Toutefois. dans son annexion unilatérale de la ville, Israël n’a pas pu empêcher la restructuration d’un espace palestinien. opposé à son cercle de décision politique. Notre examen de la société palestinienne à Jérusalem-Est révèle un milieu dynamique, dans lequel l’acteur palestinien cherche à légitimer ses revendications sur la ville. C’est autour de cet espace palestinien restructuré, que nous positionnons notre réflexion.